Parcours de soins : mettre le patient sur la bonne piste !
Publié le 12/10/2018
CARRIÈRE EMPLOI - LES ENTRETIENS DE BICHAT
La coordination, maitre mot de l’amélioration des prises en charge prend tout son sens lorsque le patient attend de vous des solutions et des pistes pour se rétablir, être mieux suivi pour multiplier ses chances de guérison. Une attente légitime qui atteste de la confiance que l’on vous accorde, mais y répondre n’est pas si simple. Voici quelques exemples pour les orienter au mieux vers les parcours utiles.
L’obésité
Le parcours de soins des personnes obèses est compliqué en France, notamment pour la prise en charge d’obésités sévères, et lorsque la chirurgie s’impose, car la vie du patient peut être en danger. Problème, les patients errent trop souvent d’hôpital en hôpital, de service en service. Voici quelques exemples d’initiatives qui renforcent l’indispensable coordination. La chirurgie de l’obésité concerne 60000 personnes par an. Sans suivi pour la moitié d’entre elles, après deux ans, beaucoup reprennent du poids, avec de lourdes conséquences physiques et psychologiques.
Un CSO dynamique dans les Hauts de France
Les filières de soins s’organisent sur les territoires, comme à Amiens en Picardie. Adossé au Centre hospitalier Amiens Picardie, le Centre spécialisé en obésité assure une prise en charge globale et individualisée. Les formations proposées permettent notamment d’appréhender les approches des diverses disciplines pour favoriser l’accompagnement interdisciplinaire et veiller à la cohérence des discours. C’est aussi la garantie de travailler en réseau. Les professionnels de santé qui prennent en charge les patients obèses figurent dans un annuaire pour resserrer les liens entre eux, accéder à différents services, par- tager des informations pratiques et utiles pour accompagner les patients dans leur vie courante et bien les orienter. Pas moins de 37 centres spécialisés existent en France pour faire face aux conséquences médicales, mais également enrayer la progression de la maladie et réduire l’exclusion sociale comme la stigmatisation professionnelle dont elles sont victimes.
Pour connaître le CSO le plus près de votre cabinet, prenez contact avec l’ARS.
Santé des enfants : tous concernés !
Ces parcours de coordination renforcée santé-accueil-éducation de l’enfant entre 0 et 6 ans font appel à l’ensemble des acteurs des champs sanitaire, éducatif et social. Les professionnels de la petite enfance, les personnels de santé de l’éducation nationale, les professionnels de santé, les acteurs du soutien à la parentalité se mobilisent pour la santé des enfants. Pour identifier les coordinations adaptées en vue de les déployer progressivement en fonction des territoires pour permettre d’assurer l’ensemble des dépistages et examens nécessaires aux âges recommandés, et rendre notamment effective lavisitemédicaleavant 6 anspourgarantiruneprise en charge adaptée aux besoins physiques, psychiques et affectifs de l’enfant.
Ouvrir l’œil sur les troubles spécifiques du langage et des apprentissages
Les troubles dys sont fréquents : en France, ils concerneraient près de 8 % des enfants d’âge scolaire. Ces troubles sont les conséquences d’anomalies dans le développement cognitif de l’enfant. Ils recouvrent des situations très diverses et peuvent concerner une ou plusieurs fonctions cognitives : langage oral ou écrit, gestes, motricité... Ces troubles plus ou moins sévères peuvent être mieux repérés dès la petite enfance. Si leur prise en charge s’est améliorée depuis 15 ans, des progrès sont à réaliser concernant notamment la mise en place effective d’un parcours de santé coordonné, fluide et centré sur les besoins de l’enfant.
Le diagnostic est une étape importante aussi bien pour l’enfant que pour son entourage. Ses parents ou proches ont en effet besoin de comprendre l’origine du trouble de l’enfant et de savoir vers quels professionnels de santé se tourner. Le diagnostic est posé par un professionnel de santé et permet de confirmer la spécificité du trouble. Les médecins généralistes et pédiatres libéraux peuvent en poser les diagnostics en s’appuyant sur les médecins référents. Des médecins experts des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) pilotent des équipes pluridisciplinaires spécialisées regroupant des psychologues spécialisés en neuropsychologie, des orthophonistes, des psychomotriciens et des ergothérapeutes. Ces équipes formées aux TSLA assurent une évaluation des principales difficultés de l’enfant dans le domaine des troubles des apprentissages, suivant une démarche neuropsychologique. Si besoin, d’autres spécialistes doivent pouvoir être mobilisés tels un neuropédiatre, un pédopsychiatre ou encore un orthop- tiste. Ces équipes assurent le diagnostic, les préconisations de soins et d’aides ainsi que le suivi de l’enfant...